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Il y a environ 60 000 km de dorsales océaniques sur Terre. La lithosphère océanique se forme au niveau de cette dorsale et se déplace ensuite en s'en éloignant de part et d'autre à la manière d'un "double tapis roulant". Coupe d'un rift océanique
Le relief des failles normales indiquent que la zone subit un mouvement d'extension. II. Une nouvelle lithosphère océanique se forme au niveau des dorsales : magmatisme des dorsales La production du magma dans les dorsales est très importante et ce magma, en se solidifiant, donne les basaltes et les gabbros de la croûte océanique (environ 20 km3/an). Coupe d'une dorsale montrant la chambre magmatique (source : http://sciences.experiment.free.fr) A cause du mouvement ascendant dû à la convection, de la péridotite chaude appartenant à l’asthénosphère (à environ 100 km de profondeur) remonte vers la surface à une vitesse de quelques cm/an. Fusion partielle de la péridotite Conditions de fusion de la péridotite et géotherme sous la dorsale (source : http://sciences.experiment.free.fr) Ce schéma permet de montrer dans quelles conditions de température et de pression montrant sous quelles conditions la fusion de la péridotite peut avoir lieu. A environ 50-100 km sous la dorsale, on constate bien que l'on se trouve dans des conditions dans lesquelles la péridotite se trouve dans une phase liquide/solide (= fusion partielle). On constate également que les conditions de fusion totale ne sont pas atteintes. Ce magma basaltique va remonter et être collecté dans une chambre magmatique sous le rift océanique sous forme d’un mélange de cristaux et de liquide (=> bouillie cristalline). B) La structure de la croûte océanique reflète les conditions de solidification du magma Le liquide magmatique de composition basaltique (formé comme expliqué dans le paragraphe précédent) remonte dans la chambre magmatique à quelques km de profondeur. Ce liquide magmatique se refroidit alors dans la chambre magmatique, ce qui entraine la cristallisation d'une partie du magma. En premier se forment les cristaux d'olivine, puis les cristaux de pyroxène et enfin les cristaux de plagioclase (en fonction de la température). C'est le processus de la cristallisation fractionnée. Les minéraux cristallisés, plus lourds que le magma, ont tendance à tomber. La chambre magmatique contient donc du magma basaltique (environ 10-20%) et des cristaux nouvellement formés (plagioclases, pyroxènes, olivines). Au sommet de la chambre magmatique, on observe une lentille de magma sommitale contenant presque 100% de magma basaltique (les cristaux étant tombés au fond de la chambre magmatique). C'est de cette lentille sommitale que part le magma basaltique qui va remonter vers la surface. Le magma qui sort est brutalement refroidi au contact de l’eau de mer froide et se solidifie rapidement pour former une roche de structure microlithique ou hémicristalline (cristaux de petite taille noyés dans une pate non cristallisée appelée verre) : le basalte. Lorsqu'il se refroidit plus lentement dans les cheminées, il formera le complexe filonien. Les cristaux présents dans la chambre magmatique peuvent s'agréger aux parois de la chambre pour former une roche de structure grenue et de composition basaltique : les gabbros (structure holocristalline ou grenue). Ce processus est à l’origine de la formation de la croûte océanique. Les cristaux qui se forment dans la chambre magmatique formeront les gabbros (2 à 7 km de profondeur), et le magma basaltique remontant vers la surface et se refroidissant ainsi rapidement formera le complexe filonien et la couche de basalte présente à la surface de la croûte océanique (0 à 2 km de profondeur). La vitesse de refroidissement du magma détermine donc la structure de la roche (structure microlithique ou hémicristalline pour un refroidissement rapide et structure holocristalline ou grenue pour un refroidissement plus lent). Si la structure dépend de la vitesse de refroidissement, la composition chimique des basaltes et des gabbros dépend en premier lieu du taux de fusion partielle des péridotites. Basaltes et gabbros proviennent donc du même magma et ont donc la même composition chimique. Seule la structure change car les conditions de refroidissement changent. Il reste à la base (sous les gabbros) la péridotite résiduelle appauvrie des ses éléments acides partis dans le magma : elle est extrêmement basique, elle formera le manteau de la lithosphère océanique. Coupe de la lithosphère océanique III. La lithosphère océanique se transforme en vieillissant A) La lithosphère océanique s’hydrate L’eau de mer circule dans les multiples fissures de la lithosphère océanique : c’est la circulation hydrothermale (confirmée par la présence fumeurs noirs). - L'eau de mer s'enrichie en différents éléments : cuivre, manganèse, souffre… qui vont par la suite s’accumuler sur les fonds des océans. - L'eau réagit avec les minéraux de la lithosphère océanique qui se transforme en s’hydratant (apparition de OH dans leur formule). Exemple : plagioclase => argile ; pyroxène => amphiboles vertes ; olivines => serpentine). Fumeur noirs du fond des océans crachant de l'eau à haute température => hydrothermalisme
Les isothermes s'enfoncent en s'éloignant de la dorsale De l'eau de mer circule dans la lithosphère océanique par hydrothermalisme. L'eau de fond étant très froide, elle s’échauffe tout en refroidissant la lithosphère océanique : baisse de la température => augmentation de la densité de la lithosphère. Conclusion
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