Thème 1 - B
La tectonique des plaques : l’histoire d’un modèle

Les théories antérieures à celles de Wegener (1915)



Source : http://agnostique.terre-finance.fr/index.php/post/Wegener-et-la-tectonique-des-plaques-:-52-ans-de-consensus-scientifique

Les Anciens avaient une conception fixiste de la surface de la terre : océans et continents ont toujours occupé une position fixe durant toute l’histoire de la Terre. Depuis Aristote, on croyait que la terre s’était formée par une série de grandes catastrophes, en un laps de temps très court, et qu’elle avait ainsi acquis la physionomie qu’on lui connaît aujourd’hui. Cette vision de la formation de la terre par une série de grandes catastrophes est appelée catastrophisme, une théorie qui, avec une théorie satellite, le créationisme (théorie aux fondements religieux), va dominer les esprits jusqu’au XIXème siècle… et même encore de nos jours !

Mais, au XVIème siècle, les cartes géologiques de l’Atlantique étaient suffisamment précises pour que certains esprits scientifiques remarquent un parallélisme dans le tracé des côtes de part et d’autre de l’Atlantique et tentent d’en trouver l’explication.

Francis Bacon
Un philosophe du XVIème siècle avait déjà remarqué la complémentarité des continents.
Il s'était servi des cartes imprimées à St-Dié en 1507 et qui indiquaient déjà l'Amérique et avaient fabriqué le premier planisphère utilisant la projection de la sphère Terrestre en fuseaux.

François Placet (1668)
Placet propose qu’avant le déluge il n’y avait qu’un seul bloc continental et que c’est par effondrement au centre de ce bloc que l’Atlantique a été créé et qu’il en est résulté deux blocs séparés (catastrophisme).

Hugh Owen (1857)
Selon le docteur Owen, un paléontologue du British Museum, les continents s'éloignent les uns des autres parce que la Terre enfle du fait de sa chaleur interne.

Antonio Snider-Pelligrini (1858)
Deux siècles après Placet, le catastrophisme garde toujours ses droits. Selon Snider-Pelligrini, les continents se sont formés avant le déluge en un seul bloc, du même côté de la terre, à partir d’un bloc de roche en fusion. Le déluge a mis fin à l’état d’instabilité de ce bloc en le refroidissant. Une gigantesque rupture s’est alors produite, entraînant la séparation des Amériques et du Vieux Monde.

George Darwin (1879)
Le second fils de Charles Darwin parle lui aussi de mobilité des continents tout en étant catastrophiste : à une époque très reculée, la lune à été arrachée à la terre, y laissant la gigantesque cicatrice du Pacifique. Ce grand vide a alors entraîné une fragmentation de la croûte granitique refroidie et un glissement latéral des masses continentales.

Frank B. Taylor (1910)
Bien qu’on attribue la paternité du concept de la dérive des continents à Alfred Wegener, Frank Taylor fut le premier, en 1910, 5 ans avant Wegener, à formuler l’hypothèse que l’Atlantique a été formé par la séparation de deux masses continentales qui ont dérivé lentement l’une par rapport à l’autre. Taylor a fondé son hypothèse sur la similitude du tracé des côtes de part et d’autre de l’Atlantique, mais aussi sur le fait qu’on retrouve des chaînes de montagnes sur les marges continentales opposées aux marges atlantiques. Mais la démonstration de Taylor est apparue trop compliquée et n’a pas réussi à convaincre ses contemporains.







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