UN PHENOTYPE POUR PLUSIEURS GENOTYPES
• Le génotype conditionne le phénotype
Génotype : ensemble
des allèles des gènes.
* La plupart des êtres vivants sont constitués de cellules majoritairement
diploïdes (2n) sauf les gamètes qui sont haploïdes (n).
* 1 cellule = x paires de chromosomes. Pour l’homme x = 23.
Caryotype d'un humain de sexe masculin
22 paires de chromosomes + la paire XY (XX chez les filles)
* Gènes sur les 22 paires d’autosomes (homologues), chaque chromosome
a les mêmes gènes que son homologue (l’autre chromosome
de la même paire), mais ceux-ci peuvent ou non contenir des informations,
appelées
allèles.
Exemple : le gène codant pour la chaîne ß de la globine
se trouve sur la paire de chromosome 11.
Nous possédons donc deux allèles de ce gène sur chaque
chromosome 11 au même locus.
* Ces allèles peuvent être :
-
identiques => on dit alors que les individus sont
homozygotes pour le
gène
-
différents => les individus sont
hétérozygotes pour
le gène.
Individus hétérozygotes : si 1 seul des 2 allèles s’exprime,
on dit qu’il est
dominant par rapport à l’autre, dit
récessif.
Si les 2 allèles s’expriment en même temps :
codominants.
Notations internationales :
[ ] phénotype (-)génotype
Problématique : Quel mécanisme est à l’origine de l’apparition d’allèles différents ?
* L’apparition d’allèles est due aux mutations.
Une mutation : modification aléatoire (rare et imprévisible)
pouvant affecter la molécule d’ADN et risquant d’altérer
la signification du message génétique.
Remarque : La mutation est d’emblée héréditaire
si elle affecte les cellules germinales (gamètes).
* Il existe 3 grands types de mutations au niveau des séquences nucléotidiques
:
- Les mutations par substitution d’un ou plusieurs nucléotides.
- Les mutations par addition ou délétion d’un ou plusieurs
nucléotides. Celle-ci décale très souvent le cadre de
lecture.
Les répercutions sont variables au niveau du phénotype. Ces mutations
peuvent être silencieuses ou avoir des répercutions plus ou moins
importantes : mutations non sens (codons STOP), inactivations ou mutations « faux
sens » avec des activités des protéines produites plus
ou moins réduites réduites.
Les mutations sont à l’origine de la formation de nouveaux allèles
qui, en s’exprimant ou non, conditionnent le phénotype.
• La plupart des phénotypes sont multigéniques
- Un caractère est dit monogénique s’il
ne dépend
que d’un seul gène, ce qui est rare (mucoviscidose ou myopathie
de Duchenne).
La relation génotype-phénotype est alors linéaire, c’est-à-dire
le phénotype observé est le résultat de l’expression
d’un gène.
- Un caractère est dit polygénique ou multigénique s’il
dépend de plusieurs gènes à la fois, cas dans la plupart
des caractères visibles (couleur de peau).
La mutation d’un gène, celui qui code pour la tyrosinase, se traduit
par l’absence de pigmentation de la peau (albinisme). Mais la mutation
d’un gène très différente, codant pour la myosine
Va, ne permet plus l’exportation des vésicules de mélanine
vers les cellules épidermiques ? Anomalie traduite par une absence de
la pigmentation de la peau.
Des génotypes différents peuvent conduire à un même
caractère phénotypique. Il en résulte que dans le cas
des caractères polygéniques, la simple observation du
phénotype
ne permet pas de déduire le génotype.
PHENOTYPES ET ENVIRONNEMENT
• Action de l’environnement au niveau du phénotype
Exemples :
- Alimentation : dans l’exemple du cancer colorectal, on observe que
le phénotype est le résultat de l’action conjointe du génome
et de l’environnement.
- Rayonnement solaire : Dans cet exemple, le soleil accélère
l’effet du phénotype moléculaire sur la peau par multiplication
des dimères de Thymine.
CONCLUSION
Phénotype = plusieurs échelles selon le niveau d’observation.
Le phénotype de l’organisme est dit macroscopique mais il s’exprime à l’échelle
cellulaire et est repérable au niveau moléculaire.
L’activité des protéines enzymatiques contribue à la
réalisation de ces phénotypes.
Des changements de structure dans une protéine modifient son activité.
Or, la séquence induit la structure des protéines et celle-ci
est imposée par la séquence contenue dans les gènes.
Le phénotype moléculaire des êtres vivants dépend
en général de plusieurs gènes et de l’action de
l’environnement pouvant agir sur l’expression des gènes
comme sur l’activité des protéines codées par ces
gènes.
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